Nantes, le 24 avril 2006 Dans quelques heures déjà, le départ pour ce qui sera à mes
yeux une aventure ! Bien qu’il faille relativiser ce qu’est une traversée de
l’Atlantique à la voile en 2006 avec ce que cela représentait il y a de cela à
peine 50 ans : c’est une promenade initiatique à l’aventure, avec la joie
d’être perdu sur un désert d’eau salé … et la possibilité sécurisante d’allumer
un GPS pour connaître à 50 mètres près sa position sur une Terre qui, vue par
satellite, est finalement bien petite. Adieu donc les contraintes vitales de calcul de position en
fonction d’une déclinaison magnétique du compas, d’une estime au sextant, des
recherches sur les tables d’éphémérides, bref de cette sensation envoûtante de
« voir », mais la tête plongée dans du coton ! Le GPS, les prévisions météo marines, les cartes sûres et
précises, les batteries et le moteur diesel qui nous procurerons en continu
notre autonomie énergétique, ménagent notre confort et surtout nous apportent
des certitudes ! Le second et peut-être le plus important des changements par
rapport à la voile d’il y a un demi-siècle vient de la possibilité de toujours
communiquer avec la terre (balise de détresse, lien email, urgence médicale,
etc.). Toutes ces technologies et équipements ont certainement
radicalement changer la nature d’une traversée à la voile d’un Océan. Pourtant, une expérience comme une transat véhicule une
dimension de rêve, d’imaginaire, d’intérêt qui se manifeste bien plus largement
que chez le seul public des voileux et gens passionnés par la mer. Traverser l’Atlantique à la voile, c’est emprunter un
sentier tracé par d’illustres aventuriers, c’est prendre conscience de la
taille de notre planète, c’est prendre le temps de vivre à son rythme, c’est
revivre la magie de voir apparaître au loin la terre en sachant qu’il s’agit
d’un « nouveau » continent. C’est finalement faire apparaître un
profond sentiment de liberté et le retour à une vie plus « sauvage ».
Sur un bateau au milieu de l’Océan, l’homme est à la fois son seul maître mais
également à la merci des Eléments… Merci de m’avoir lu jusque là. C’est bien la preuve de votre
engagement à mes côtés ! J’espère que vous prendrez autant de plaisir à suivre cette
traversée que moi à essayer de vous la faire partager ! Pierre |
Route
théorique Le Marin - Pornic |
Route
empruntée Le Marin - Horta - La Corogne - Pornic |